GRANDS TEMOINS


“EN AFRIQUE, UN HOMME SEUL PEUT FAIRE UNE DIFFERENCE”

Michael Ledeen

En voix off, Jean-Yves Ollivier guide la narration du documentaire à travers le labyrinthe qu’est l’Afrique du Sud à l’époque de l’Apartheid.  Il est l’œil qui délivre à Plot for Peace toute sa perspective.

A 17 ans, Jean-Yves Ollivier est confronté à sa première cause politique, celle de l’Algérie française. Comme un million de Français, lui et ses parents sont obligés de fuir leur terre natale à l’indépendance de l’Algérie, en 1962. Pendant sa première visite en Afrique du Sud, en 1981, il fait le vœu d’épargner aux blancs – « se trouvant sans le savoir sur le point d’être confrontés à un désastre similaire » – la route de l’exil. Pour les aider à ne pas être « jetés à la mer », la discrimination raciale doit trouver une fin pacifique.

Dans des interviews exclusives accordés à l’équipe de Plot For Peace, plusieurs anciens chefs d’État, dont le sud-africain Thabo Mbeki, Joachim Chissano du Mozambique et le congolais Denis Sassou-Nguesso, apportent leur témoignage. De nombreux autres protagonistes, comme le ministre des affaires étrangères sud-africain dévoué à la cause de l’apartheid « Pik » Botha, l’icône de la résistance Winnie Mandela, la « main Africaine » de Fidel Castro, Jorge Risquet, ou encore l’ex-assistant du Secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, Chester Crocker – le père de « l’engagement constructif » –  délivrent des témoignages poignants. Ces témoignages directs permettent de comprendre le dessous des cartes des négociations secrètes qui se sont déroulées entre les derniers supporters de l’apartheid et les régimes marxistes, aux frontières de l’Afrique du Sud.

Un échange de prisonniers entre six Etats et mouvements armés en guerre a initié le protocole de Brazzaville, qui fut signé en décembre 1988. L’obtention de la paix dans la région a ouvert la route vers la libération de Nelson Mandela.

Une équipe internationale composée de membres multi-récompensés a combiné les mots et images, les interviews et les archives, pour produire plus qu’un documentaire historique, une conversation polyphonique – en anglais, français, portugais, afrikaans et espagnol – qui fait s’entrelacer les faits avec les visions subjectives des acteurs, pour délivrer toute la complexité d’un drame humain.

Les archives rassemblées pour Plot For Peace – qui sont pour la plupart présentées pour la première fois au public – ont été recherchées en Afrique du Sud, au Mozambique, en Angola, au Congo-Brazzaville, à Cuba, aux Etats-Unis, en France, au Portugal et dans les pays de l’ex-URSS.

La vidéo haute définition du documentaire a été entremêlée d’une façon délibérée, et en toute transparente pour le spectateur, avec les bandes de film 16mm sur la guerre sur la “ligne de front” découvertes dans les archives souterraines de l’ancienne Defence Force sud-africaine. C’est toute un pan caché de l’histoire qui revit, pour la première fois, dans Plot For Peace.